BIOFERTILISATION ET BIOCONTRÔLE Pistes prometteuses
Les chercheurs du CNRS et l'université de Toulouse travaillent sur la mycorhization des racines et le criblage haut débit de substances naturelles pour nourrir et protéger les plantes.
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« Des champignons microscopiques qui vivent en symbiose avec les racines des plantes peuvent grâce à la formation dans le sol d'une quantité importante de mycelium qu'on appelle arbuscules, capter des molécules de phosphore, azote ou zinc que les racines ne peuvent pas capter », explique Guillaume Bécard du LRSV, laboratoire de recherche en sciences végétales du CNRS et de l'université Paul Sabatier de Toulouse.
Son objectif : utiliser ces champignons pour mycorhizer les plantes et réduire ainsi les quantités d'engrais de synthèse à apporter aux cultures. Trois entreprises commercialisent déjà ce type d'inoculum, Premier Tech au Canada, Tera Biotechnology en Inde et Agronutrition, filiale de De Sangosse, en France. La technique est déjà utilisée au Canada sur 200 000 ha de soja, blé, lentilles, oignons ou pommes de terre. Le labo de Toulouse s'intéresse aussi au biocontrôle. « Nous avons développé un système de criblage haut débit qui nous permet de sélectionner des substances naturelles actives issues de micro-organismes ou de plantes qui ont des effets fongicides, herbicides ou biostimulants », note Bernard Dumas, son directeur. Pour développer ses futurs produits de biocontrôle, le laboratoire a créé avec De Sangosse, la société Bio Plant Protec.
Blandine Cailliez
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